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Musique et Religion - Page 4 Empty Re: Musique et Religion

Message  Yahia Mer 5 Juin - 14:42

Coeur de Loi a écrit:Tu es un savant certifié ?

Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.

Quelle arrogance !

Plus on est ignorant plus on est arrogant !

Encore un qui veut apprendre aux musulmans ce qu'est l'islam !

Et toi tu es un chrétien certifié ? :mdr:

Yahia

Messages : 954
Date d'inscription : 16/02/2011

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Message  Ghazali Lun 12 Aoû - 2:03

Salâm, Shalom, Salut !

Voici un texte relatant une position cohérente sur la musique selon l'islam :


A notre connaissance, ce sont certains types d'instruments qui furent rendus illicites au temps du Prophète (saws), à cause de leurs effets néfastes sur la santé physique, psychologique et mentale...
Mais d'autres instruments n'ont pas ces effets nocifs (comme le dhuff et ce qui est similaire à cela, que le Prophète a rendu licite).
Ne parlons même pas du contenu des chants ou des pratiques illicites qui s'y joignent.


Lorsque le Prophète (saws) parlait d'une chose, et qu'il la réprimandait par le terme “toute”, il s'agissait d'exprimer une restriction générale sous un certain rapport, tout en acceptant certaines exceptions. Par exemple “la graine de nigelle constitue un remède pour toute maladie, sauf contre la mort”, cela signifiait dans ce cas précis, “beaucoup, de nombreuses maladies”, mais pas de toutes. Il en va de même pour la musique illicite (chants impudiques, instruments produisant des sons non-mélodieux et pouvant affecter la psychologie ou la santé cardiaque de l'homme). Il visait l'interdiction générale sous le rapport du type illicite de musique (courante à l'époque), tout en autorisant des chants pieux et des instruments licites ne produisant aucun effet néfaste pour l'homme, comme le dhuff. C'est donc une question bien plus nuancée que ce que veulent nous faire croire les partisans de l'interdiction totale, et les modernes, partisans de l'autorisation générale (sans aucune restriction), mais d'après les données islamiques et expérimentales, le chant pudique et véridique est permis (cela ne fait l'objet d'aucune divergence réelle parmi les gens de science, et nous visons ici les véritables savants, et non pas ceux qui s'auto-proclament ainsi), la divergence concerne uniquement les instruments de musique (certains sont illicites selon des paroles du Prophète, et d'autres sont licites selon des récits prophétiques, après cela correspond probablement aux styles et rythmes différents, dont certains sont bénéfiques, et d'autres réellement maléfiques).


"Non telle ou telle musique, mais la musique est un Don de Dieu. La musique n'est rien d'autre qu'une forme de la parole, lorsque celle-ci n'a plus besoin de mots pour faire battre le coeur, apaiser l'esprit, élever l'âme. Rythme, harmonie, mélodie. Si quelques hadiths semblent condamner la musique, d'autres la légitiment. Au-delà, la Parole même du Créateur n'a jamais nulle part condamné la musique. Comment pourrait-il en être autrement ? Le rythme est partout présent dans la Création, l'harmonie quand nous la percevons nous enchante et cet enchantement est déjà mélodie." (Laurent C.).
A cela, certains pourraient rétorquer que la cigarette ne fut pas évoquée (interdit) dans le Qur'ân non plus, mais c'est ignorer que le Qur'ân et la Sunnah énoncent des principes immuables, qui règlent les différentes questions implicites, qui se manifesteront dans le futur.
Pour la cigarette, le principe islamique stipulant l'interdiction de consommer ou de pratiquer un acte pouvant nuire à sa propre santé ou à la santé d'autrui, permet de statuer sur le cas de la cigarette, qui devient illicite puisque les études prouvant sa nocivité sont attestées, sans parler des dépenses excessives et inutiles d'argent que cela produit.
Ce principe interdit également certains types de musiques nocifs, mais permet de montrer que toutes les musiques ne sont pas concernées par cette interdiction, car leurs bénéfices sur l'âme humaine sont supérieures aux effets négatifs (parfois ces dernières sont même totalement absents).

Rappelons que le verset souvent invoqué parle de "discours", dans un contexte bien précis de "moquerie" pour "égarer" les gens de la Voie de Dieu. Allâh - تعالى - dit : «Et, parmi les hommes, il est (quelqu'un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d' Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant...» (Qur'ân 31, 6).


Il ne s'agit pas d'instruments, mais de l'usage de certains outils de communication (discours politiciens, chansons de propagande, accompagnées ou non d'instruments de musique), et c'est cela que désignent les premiers exégètes par le terme "chanson" et/ou "musique" en français, mais dans un contexte précis, sans interdire l'ensemble des chants, des discours, des outils de communication ou des instruments, que le Qur'ân recommande ou permet (ou reste muet, signifiant la licéité originelle d'une pratique en soi, tant qu'aucun texte ou principe explicite ne vient l'interdire) ainsi que le Prophète (saws). L’érudit de la communauté, Ibn Abbâs (رضي الله عنه) dit : que le mot «Lahw» signifie la chanson blâmable qui était répandue chez les arabes idolâtres (puisque le Prophète a autorisé certains types de chants licites et religieux, contenant de bonnes et belles paroles) ; quant à Mujâhid (رضي الله عنه) dit que ce mot signifie tambour (Tafsir d’Ibn Kathir 21/40). Hassan al-Basrî (رحمه الله) lui, dit : "ce verset à été révélé à propos de la musique [blâmable] et des flûtes" (Tafsir d’Ibn Kathir 3/451).



Saadî (رحمه الله) dit : "ce mot inclut toute parole illicite, futile, frivole et toutes les élucubrations incitant à la mécréance et au péché. Il englobe également les propos de ceux qui refusent la vérité par des arguments fallacieux, la calomnie, la diffamation, le mensonge, l’insulte, l’invective, la chanson [blâmable], les flûtes de Satan et les autres futilités distractives qui n’ont aucune utilité en cette vie ici-bas ou dans l’au-delà." (Tafsir As-Saadî 6/150).

On voit bien que ce qui était visé par ce verset fait l'objet de certaines divergences, et le contexte de la Révélation permet de mieux nous renseigner là-dessus. Certains exégètes mentionnent uniquement certains instruments de musique illicites (et pas tous), de même que certains genres de chansons, mais pas la totalité. Ainsi l'interdiction est générale sous le rapport de ce qui est illicite (chants impudiques, instruments de musique néfastes pour la santé et la conscience humaine, comme ceux qui produisent chez ceux qui écoutent, l'agressivité, la colère, la "noirceur", l'angoisse ou l'hypocrisie, voire même l'hystérie et les délires psychiques), mais le Qur'ân n'interdit pas la permissivité originelle de la musique et du chant en soi, lorsqu'elle est conditionnée et encadrée par ce qui est licite. De plus ce n'est pas une question de doctrine mais de jurisprudence, donc la divergence est permise puisqu'il n'y a pas d'interdiction claire sur la totalité des chants et des instruments de musique (lorsqu'on prend en compte le contexte).

Comme le soulignait le chercheur Jean During dans son étude "La musique en islam" (2007) : "Toutes les polémiques autour de ce thème viennent de ce que le Coran n'a pas explicitement mentionné la musique, ni statué sur sa pratique. La sourate XXXI, verset 6 réprouve une sorte de "propos divertissants" que certains ont interprété comme s'appliquant au chant, tandis que d'autres considèrent qu'ils visent ceux qui se moquent de la foi. Un autre verset contient deux références à des sons, sifflements et battements de main : "Leur prière d'ailleurs n'était que sifflement entre les doigts et battements de main. Goûtez le châtiment mérité par votre infidélité" (VIII, 35). Il s'agit ici de rites païens comportant dénudations et circumbulations rituelles accompagnées de formule scandées par la foule, etc. Il est donc évident qu'il n'est pas question de condamner les sifflets ou les battements de main, mais plutôt l'idolâtrie et ses manifestations bachiques. Indépendamment de ces quelques versets qui peuvent servir de point de départ à une réprobation de la musique, il en est au contraire d'autres qui ont été utilisés pour répondre aux attaques des puritains et fonder la légalité de la musique. En définitive, les arguments les plus forts des défenseurs de la musique se basent sur plusieurs versets fustigeant ceux qui, au nom de la religion, décrètent arbitrairement des interdits :

"...ne déclarez pas illicites les bonnes choses que Dieu vous a rendu licites..." (V, 87). "Ne dites pas [...] ceci est licite, ceci est illicite en attribuant des mensonges à Dieu" (VI,116). Malgré ces avertissements, certains juristes comme Ibn Taymiyya (m.1328), en réponse à Ghazali (m. 1111), conclut que puisqu'il n'y a rien dans le Coran qui garantisse la légalité de la musique, il convient de la rejeter. (Selon ce principe, beaucoup de choses seraient à rejeter de nos jours). La discussion serait assez vite close si l'on s'en tenait au Coran, mais dès lors que l'on se réfère à la tradition (sunna) tout se complique parce que les libéraux et les censeurs apportent chacun des arguments appuyés sur des paroles ou des actes du Prophète (hadiths) qui semblent confirmer aussi bien l'une ou l'autre de ces positions. Parmi ces références, seules quelques-unes sont sûres et fiables, les autres pouvant avoir été forgées ou altérées.

En effet, il n'existe qu'une trentaine de traditions sunnites concernant la musique, dont huit seulement sont du Prophète lui-même. Parmi celles-ci, la même est reprise cinq fois avec quelques variantes selon les transmetteurs. Pour la plupart des grands théologiens comme al-Ghazâlî, tous ces hadiths ne visent jamais la musique en elle-même, mais son association avec des choses illicites: alcool, jeux de hasard, débauche ou même idolâtrie. La réprobation ne concerne donc pas la musique (musîqî) proprement dite mais le ghinâ, les chansons de cabaret, un genre qui occupait une place importante dans la culture des anciens Arabes et probablement des peuples voisins. Aux débuts de l'islam, la vie musicale était centrée autour d'un personnage qui cumulait toutes les fonctions de divertissement: la qiyân (pl. qaynât), esclave chanteuse à la fois musicienne, courtisane et échanson. Elles exerçaient leurs talents dans l'entourage des hommes de pouvoir ainsi qu'à la taverne, institution largement répandue en ce temps. De plus une autre catégorie de musiciens de divertissement étaient celle des "efféminés" (mukhannathun), qui existe toujours dans quelques émirats du Golfe Persique. Vers la fin du premier siècle de l'Hégire, ces pratiques musicales licencieuses finirent par attirer la réprobation des juristes musulmans après avoir été déjà fustigées par les religieux Juifs, Chrétiens d'Orient et Zoroastriens. Du même coup, tout ce qui, dans la musique et les chants, pouvait rappeler les ambiances de taverne et les cultures non-musulmanes ou païennes fut frappé d'interdit. Ainsi en fut-il de certains instruments comme la percussion kuba, le luth ou la cithare. Des siècles plus tard, alors que les connotations négatives de ces instruments avaient disparu, leur condamnation perdit toute raison d'être. En revanche les chants de réjouissances avec des instruments traditionnels (duff, ney, etc.) ne furent jamais mis en cause, d'autant que certains hadiths sont interprétables en leur faveur. Il en va de même pour les airs folkloriques comme les chants des chameliers ou des poètes lyriques, et de toute expression musicale à caractère religieux ou incitant au courage en temps de guerre.

(D'où par exemple le développement des chants "révolutionnaires" en Iran durant les années 1980, et d’un autre côté, la promotion des traditions folkloriques). Enfin, la psalmodie coranique est une illustration de la haute estime dont jouissait la musique pure. En effet, avec elle, l'art vocal et la maîtrise des modulations atteint un sommet de sophistication qui a largement profité au développement des musiques savantes. Dans le passé tout musicien et compositeur avait reçu une formation dans la psalmodie coranique, et certains grands compositeurs comme Abdelqâder Marâghi (XIVe s.) était hâfez (c’est à dire connaissait le Coran par coeur). Ce principe se vérifie encore souvent de nous jours. A l’ère moderne, beaucoup d'éléments de ces polémiques ont subsisté, mais en l'absence d'arguments coraniques et de hadiths clairs sur la question, et en considération du désaccord entre les juristes concernant cette question, c'est à la société musulmane entière que revient l'autorité de statuer sur la musique. Il est clair qu'une écrasante unanimité se prononce en faveur de cet art en général".




"Dans le Dhamm al-Malâhî d’Ibn Abî ad-Dunyâ au IXe siècle, et en ne tenant pas compte des variantes des transmetteurs, nous pouvons par contre citer cinq sources prophétiques qui mentionnent la musique et le chant. Les canonistes et jurisconsultes critiques diront, que du point de vue méthodologique, l’on ne peut construire un avis d’interdiction quand la provenance ou la chaîne de transmission de la tradition explicite est faible, c’est-à-dire lorsque par exemple la fiabilité d’un transmetteur est remise en cause. Aussi, si la tradition est authentifiée, mais qu’elle est allusive, la sentence est la même que pour le premier cas. Or disent-t-ils toutes les traditions prophétiques portant sur la musique rentrent dans l’un ou l’autre cas de figure."



Parmi les divertissements qui réjouissent les âmes, qui égaient les cœurs et qui font plaisir à l’ouïe, il y a effectivement le chant. L’Islam considère le chant comme licite tant qu’il ne contient pas de propos grossiers, obscènes ou incitant à la débauche. Et il n’y a aucun mal, selon l'avis de plusieurs savants, à ce qu’il soit accompagné de musique, si, du moins, celle-ci n’excite pas les nerfs et ne provoque pas de réactions cardiaques ou psychiques néfastes.



Le chant est recommandé lors des occasions heureuses, afin de répandre la gaieté et de divertir les âmes. Cela est d’autant plus valable les jours de fêtes, de noces, de retour d’un absent, ainsi que lors des repas de mariage, des repas en l’honneur d’un nouveau-né et lors de la naissance du bébé.

Ainsi, `Â’ishah - que Dieu l’agrée - assista au mariage d’un couple médinois et lorsqu’elle rentra chez elle, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui demanda : « Ô `Â’ishah, n’ont-ils pas organisé une fête ? Parce que les Ansâr aiment faire la fête. » Ibn `Abbâs dit : « `Â’ishah assista au mariage d’une femme médinoise parmi ses proches. Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - arriva et dit : « Avez-vous offert les cadeaux à la mariée ? » On répondit : « Oui ! » Il demanda : « Avez-vous envoyé quelqu’un chanter en son honneur ? » `Â’ishah répondit : « Non. » Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - reprit : « Les Ansâr sont des gens galants. Pourquoi n’avez-vous pas envoyé avec la mariée quelqu’un chantant par exemple :

Ataynâkum ataynâkum
Fa-hayyânâ wa hayyâkum

Traduction :

Nous voici venus ! Nous voici venus !
Que Dieu nous salue et que Dieu vous salue ! »

`Â’ishah raconte que Abû Bakr - que Dieu l’agrée - entra chez elle un jour de Fête du Sacrifice (`îd al-ad’hâ) et qu’il trouva deux servantes qui chantaient et jouaient du tambour, alors que le Prophète - paix et bénédiction sur lui - était recouvert d’un drap. Abû Bakr se mit en colère contre elles. Le Prophète - paix et bénédiction sur lui - se découvrit alors le visage et dit : "Laisse-les Abû Bakr ! Ce sont des jours de fête.".Le Prophète (saws) indique ici à Abû Bakr que toutes les formes de musiques et de chants ne sont pas interdites, et que l'interdiction concerne ce qui est réellement satanique ou obscène. Il existe donc des types (bénéfiques) de chants, de poésies et de musiques, qui sont licites, tant qu'elles ne contredisent ni le Qur'ân, ni la Sunnah, ni qu'elles ne mènent dans des états de colère, d'agressivité, de mélancolie, d'angoisse, ou de délires psychiques sévères, ni qu'elles nuisent à la santé physique (principalement cardiaque, car certains sons et rythmes peuvent affecter la psychologie humaine ainsi que l'état cardiaque).

Ibn Rushd dans son "Bayân wa at-tabyîna" tome 4 page 432 ainsi que dans "al-muqaddimât wa al-mumahhidât" 3/462 dit :
"L'avis de l'Imâm Mâlik pour cette question comme cela est écrit dans la Mudawwana : est que cela fait partie de l'autorisé (Mubâh) qu'il vaut mieux éviter plutôt que faire" (al-mubâh al-ladhî tarkuhu ahsanu min fi'lih).

Ibn Al-'Arabî al-mâliki le juriste a dit dans "Ahkâm al-qurân" :
"Quant aux chants pour les femmes accompagnés d'instruments on ne connaît personne qui l'a interdit'".



Quelques Fuqahâ malikites ont détaillé la question en disant :

Ils ont autorisé d'écouter le chant pour celui qui le prend comme sagesse et ils ont interdit cela pour celui qui est séduit par cela.

On demanda au Qâdî 'Iyâd Al-mâlikî ash-shablî grand savant malikite : à propos du Samâ' et il répondit :
"Son apparence est séduction, son intérieur est sagesse, celui qui connaît la subtilité (ishâra) lui est autorisé d'écouter la sagesse et la finalité" (At-tâj wa al-iklîl tome II page 62, quant à celui qui est faible dans sa foi, et qui ne sait pas faire la différence entre l'illicite et le licite (dans la Loi Divine), entre le bénéfique et le maléfique en matière de musique, qu'il s'en préserve, car étant non-averti, il risque de se faire entrainer dans un état mauvais qui ne lui sera nullement bénéfique. Il risquerait également de s'éloigner de la récitation et de l'écoute du noble Qur'ân par inadvertance...



Ibn 'arafa le malikite rapporte d'Al-'izz Ibn 'abdessalâm ce qui suit : "xAl-'izz est un savant reconnu et on ne peut imaginer un consensus sans lui, Al-'izz avait dit dans ses "qawâ'id" : le chemin pour la réforme des coeurs se fait par des causes extérieures : Il y a d'abord le Qur'ân et c'est la meilleur chose qu'on écoute, puis il y a aussi les paroles de conseils et de sagesses, puis il y a le Hidâ et le chant, puis il y a le chant accompagné d'instruments à propos desquelles il y a divergence sur sa licéité (entre les savants). Si celui qui écoute ces instruments est parmi ceux qui considèrent que cela est autorisé: il a bien fait d'écouter ce qui lui procure des états (bénis), mais il aura laissé le scrupule : car il aura écouté une chose à propos de laquelle les savants ont divergé (sur son statut)." (At-tâj wa al-iklîl tome II page 62 édition dâr al-fikr)


L'avis connu de l'école malikite est que le chant qu'il soit accompagné d'instruments ou pas: s'il est fait sans occasion précise et s'il est fait pour al-itrâb (divertissement): est Harâm, d'autres avis dans l'école pensent que c'est Makrûh.

Ils ont autorisé par contre (à l'unanimité) le Hidâ (lors des voyages) et le chant qui est simplement une élevation de la voix avec de la poésie correcte pour l'amour du pays...


Voici un site en arabe concernant les références de l'école malikite : http://www.aslein.net/archive/index.php/t-5314.html


L’Imâm Al-Ghazâli mentionne dans son livre Al-Ihyâ’ les hadiths sur le chant des deux servantes et sur les jeux pratiqués par les Abyssins dans la Mosquée du Prophète - paix et bénédiction sur lui - alors que ce dernier les encourageait par des exclamations : "Bravo, enfants de Arfadah !" Ces hadiths précisent également la demande formulée par le Prophète à l’intention de `Â’ishah pour savoir si elle voulait regarder le déroulement des jeux ou non. Ces mêmes hadiths ajoutent en outre que le Prophète demeura en compagnie de son épouse jusqu’à ce que celle-ci s’ennuyât et voulût partir. On rencontre enfin des hadiths mentionnant que `Â’ishah jouait avec ses amies. Al-Ghazâlî conclut quant à ces hadiths : « Tous ces hadiths sont mentionnés dans les deux Sahîh (Bukharî et Muslim). Ils constituent de fait un texte explicite prouvant que le chant et les divertissements ne sont pas illicites. On peut par ailleurs en tirer un certain nombre de conclusions concernant diverses permissions :

- Le divertissement : tout le monde sait que les Abyssins ont leurs danses et leurs jeux.  
- Il est permis de se divertir à l’intérieur même de la mosquée.
- Le fait que le Prophète dise aux Abyssins : "Bravo, enfants de Arfadah !" montre qu’il leur demande de poursuivre leurs jeux et les encourage à cela. Comment peut-on alors considérer que ces jeux sont illicites ?
- Le Prophète a empêché Abû Bakr et `Umar - que Dieu les agrée - de blâmer, de refuser ou d’interdire le divertissement. Il leur a expliqué que c’était un jour de fête et un moment de gaieté. Or, le divertissement est source de gaieté.  
- Le Prophète est resté longtemps à regarder les jeux abyssins et à écouter leur musique, après que `Â’ishah - que Dieu l’agrée - a exprimé son accord pour rester également. Cela montre qu’en termes de noblesse de caractère (husn al-khuluq), il est meilleur de faire plaisir aux femmes et aux enfants en assistant avec eux à des divertissements que de vivre dans un ascétisme austère, se priver et priver autrui des plaisirs mondains.    
- Le Prophète a même pris les devants pour demander à `Â’ishah si elle désirait regarder le déroulement des jeux.
- Le chant est permis, ainsi que le battement du tambour, comme le montre le hadith des deux servantes. » Al-Ghazâlî poursuit tout ceci dans le chapitre de l’écoute."

On a rapporté au sujet d’un grand nombre de Compagnons et de Successeurs - que Dieu les agrée - qu’ils écoutaient des chansons sans y voir le moindre mal.

Quant aux hadiths prophétiques qui interdisent le chant, il faut savoir qu’ils sont complètement défaillants, si bien qu’aucun d’eux n’a été épargné de la récusation des juristes et des traditionnistes. Le juge Abû Bakr Ibn Al-`Arabî dit : « Rien d’authentique n’existe quant à l’interdiction du chant. » Ibn Hazm dit : « Tout ce qui a été rapporté sur l’interdiction du chant est faux et controuvé. »


Les ahâdîths semblant suggérer l'interdiction de la musique, disons qu'ils désignaient certains types particuliers de chansons répandues à l'époque : paroles de mécréance, vulgarité, immoralités, etc. Et pour les instruments, ceux qui pouvaient exciter l'âme et provoquer des montées de colère, d'agressivité, de délires psychiques et d'adrénaline.

Certains compagnons jouaient des instruments de musique qui n'étaient pas interdits par le Prophète (saws).

Concernant les danses, certaines sont permises et d'autres non, de même pour la poésie, le chant, les instruments, etc.

Comme pour la visite des tombes et d'autres pratiques, le Prophète (saw) interdit initialement des pratiques qui étaient malsaines ou teintées d'idolâtrie, puis les autorisa de nouveau quand sa communauté s'était préservée des dangers de l'idolâtrie, de la perversité et du mal, en assimilant bien l'Unicité Divine, les principes de sagesse, de "modération", de piété et de prudence.

Le verset du Qur'ân parle de discours hypocrites et pervers, et non pas directement des instruments. Donc selon le contexte, il s'agit de certains discours (et non pas de tous les discours, sinon l'usage de la parole, de l'écriture, des gestes, etc. serait totalement interdit en islam...) utilisés pour la propagande, véhiculer la haine, le mensonge et l'immoralité, tant de la part de politiciens, de militaires que de chanteurs engagés dans certaines causes illicites et qui, par le biais de leur chants (accompagnés d'instruments néfastes), égarent les gens en les utilisant comme facteurs de propagandes.


Le Prophète a dit : "La différence entre (la relation) permise et (celle) interdite est le tambourin et la voix" (at-Tirmidhî, n° 1088, an-Nassâ'ï, n° 1896).

Alors que 'Aîsha avait fait l'organisation d'un mariage, le Prophète lui dit : "'Aîsha, n'aviez donc vous pas de divertissement ? Les Ansâr aiment le divertissement" (al-Bukhârî, n° 4868). Dans une autre version : "Si vous aviez envoyé une petite fille qui jouerait du tambourin et chanterait !" "Qui dirait quoi ?" "Qui dirait : "Nous sommes venus à vous, nous sommes venus à vous, salut à nous, salut à vous"" (Fat'h ul-bârî, commentaire de ce hadîth). As-Suyûtî a écrit que le terme "jâriya" désigne la fille non-pubère, comme le mot "ghulâm" indique le garçon non pubère (Islâm aur mûssîqâ, p. 189).

Amir ibn Sa'd raconte s'être rendu auprès de deux Compagnons, Qurza ibn Ka'b et Abû Mas'ûd, à l'occasion d'un mariage. Il vit des petites filles qui chantaient. Il leur dit alors : "Vous êtes deux Compagnons du Prophète, des gens de Badr [de surcroît], et on fait cela près de vous !" Qurza lui répondit : "Assieds-toi si tu le veux et écoute, et pars si tu le veux. Il nous a été autorisé de pratiquer le divertissement ("lahw") lors d'un mariage" (an-Nassâ'ï, n° 3383). Le terme employé ici par Qurza, "lahw", ne désigne pas le divertissement en tant que tel, puisque ce n'est pas uniquement lors de mariages que les divertissements "neutres" sont permis ; ce terme désigne ici "la musique", car c'est un des noms donnés à la musique (Ighâthat ul-lahfân, 1/360). Le Compagnon voulait dire que l'emploi du tambourin a été autorisé lors des mariages.

Rubayyi' bint Mu'awwidh raconte que le lendemain de son mariage, elle reçut la visite du Prophète. Elle raconte : "Quelques petites filles jouaient du tambourin et faisaient les éloges de mes parents morts à Badr. Tout à coup l'une d'entre elles dit : "Et parmi nous se trouve un prophète qui sait ce qu'il adviendra demain". Le Prophète fit : "Délaisse ce propos et dis plutôt ce que tu étais en train de dire"" (al-Bukhârî, n° 4852, Ibn Mâja, n° 1924).

Un jour de Aïd, deux petites filles ("jâriya") chantaient et jouaient du tambourin dans l'appartement de Aïcha, alors que le Prophète était allongé et s'était recouvert le visage. Abû Bakr entra et reprocha à 'Aîsha cet état des choses en disant : "Un son du diable dans la maison du Messager de Dieu ?" Mais le Prophète lui dit : "Laisse-les, Abû Bakr, chaque peuple a son jour de fête, et aujourd'hui c'est le nôtre" (al-Bukhârî, n° 3337 etc., Muslim, n° 892).


Après que le Prophète soit revenu d'une campagne, une servante noire vint le voir et lui dit : "J'avais fait le vœu de jouer du tambourin et de chanter devant toi si Dieu te faisait retourner sain et sauf." Le Prophète lui dit : "Si tu en avais fait le vœu, joue en, sinon ne le fais pas". Elle se mit donc à le faire. Abû Bakr entra alors qu'elle le faisait, puis Alî entra alors qu'elle le faisait, puis Uthmân entra alors qu'elle le faisait toujours, puis 'Umar entra, elle déposa le tambourin et s'assit dessus" (at-Tirmidhî, n° 3690). Si cela était totalement interdit, le Prophète (saws) et les compagnons (rah) ne les auraient jamais toléré...


Le Prophète passait dans un lieu de Médine ; des petites filles jouaient du tambourin et chantaient ; elles disaient : "Nous sommes des petites filles de Banu-n-Najjâr ; comme il est bien que Muhammad soit notre voisin !" Le Prophète dit alors : "Dieu sait que j'ai de l'affection pour vous" (Ibn Mâja, n° 1926). D'après Sheikh Abd ul-Mu'izz, cet événement s'est passé quand le Prophète est arrivé à Médine (Islâm aur mûssîqâ, pp. 217-218, note de bas de page).


Différents avis ont vu le jour chez les savants par rapport à leurs différentes façons de concilier ces deux groupes de hadîths :

– Ibn Hazm est d'avis que les hadîths du premier groupe sont soit non-authentiques, soit authentiques mais non-explicites quant à l'interdiction. En l'absence de textes à la fois authentiques et clairs, les instruments de musique restent donc dans la permission originelle du moment que dans les faits on ne les utilise pas en manquant aux autres principes de l'islam (= mubâha fî nafsihâ, wa lâkin tahrum lil-'aridh). D'après Ibn Hazm, le hadîth rapporté par al-Bukhârî (n° 5268) n'est pas authentique car sa chaîne de transmission n'est pas continue entre al-Bukharî et Hishâm (Al-Muhallâ, 7/565). Et du hadîth rapporté par Abû Dâoûd (n° 4924), Ibn Hazm dit qu'il montre certes que le Prophète a préféré ne pas écouter la musique, mais si cela était interdit, il aurait ordonné à Ibn Umar de ne pas l'écouter aussi ; or il ne l'a pas fait (Al-Muhallâ, 7/570). Faire de la musique ou en écouter n'est donc, selon Ibn Hazm, pas interdit tant que cela n'entraîne pas quelque chose d'interdit [voir le point A, au début].

– Al-Ghazâlî est d'avis que, parmi les instruments de musique, sont interdits "les instruments à corde", "les flûtes", "le gros tambour", ainsi que "les instruments de musique qui sont utilisés habituellement par ceux qui mènent leur vie hors des principes éthiques de l'islam" (Al-Ihyâ, 2/424, 429, 438). Les autres instruments, écrit-il, restent dans la permission originelle, et il cite "le tambourin, même avec des clochettes, le tambour, le "shâhîn", le "qadhîb" etc." (Idem, p. 438, p. 424).

- Ibn Qudama de l’école hanbalite (رحمه الله) dit : "il existe trois catégories d’instruments de musiques : une catégorie illicite constituée d’instruments à cordes, de toutes les sortes de flûtes, de luth, d’instruments à six cordes, ...", et il cita également des instruments licites dans certaines circonstances (Voir "al-Mughnî" 10/173).

- Et d'autres qui ont interdit la musique de façon générale sauf lors des mariages, avec comme instrument licite accepté que le dhuff.


Il y a des musiques qui sont certes dangereuses pour la santé physique (sur le plan cardiaque), psychologique (maux de tête, dépressions, ...) et mental (délires psychiques) et voir même totalement sataniques. Mais d'autres apaisent et élèvent spirituellement certaines personnes, les rapprochant même de Dieu et de Son Amour (de nombreuses personnes, dont des savants du renom dans le passé, qui en ont fait l'expérience). Ce n'est pas parce qu'il existe des rythmes néfastes et sataniques, qu'il faudrait se priver des rythmes sacrés et bénéfiques. Les instruments interdits sont ceux qui exercent une influence négative sur l'âme humaine et sur sa santé globale. D'autres, comme le dhuff, sont neutres voire même bénéfiques. Si le Prophète a autorisé certains instruments et pas d'autres, c'est parce que la musique n'est pas illicite en soi, mais seulement certains types et usages qui en sont faits. Comme le couteau qui n'est pas illicite en soi, possédant des usages licites (cuisines, médecine faute de mieux, rasage, etc.) comme illicites (meurtres d'innocents, tortures, etc.). Il y a des choses qui sont "neutres" ou licites en soi, mais qui selon les usages qui en sont fait, deviennent illicites lorsqu'ils contredisent les règles et finalités islamiques.


Quoi qu'il en soit, il faut savoir distinguer les deux, mieux vaut prévenir que guérir chez les gens qui ne sauraient pas faire la différence, et écouter avec modération sans tomber dans l'excès ou la négligence des devoirs religieux, ni l'imposer à ceux qui ne le veulent pas.

Il se peut donc qu'au départ, comme pour la visite des tombes, que le Prophète (saws) avait interdit de peur que ses compagnons tombent dans l'idolâtrie, l'excès et les mauvaises manières, il leur était d'abord nécessaire de bien comprendre le Tawhîd, les piliers et les fondements de l'islam, l'illicite et le licite, et que seulement après, il autorisa certains types de musiques et de chants qui ne s'opposaient nullement au Qur'ân ou à la Sunnah.


"Il est certain qu’il y a des rythmes “maléfiques” et des rythmes “bénéfiques”. Par exemple, les rythmes rock and-roll et autres métal font partie de la première catégorie, et les rythmes traditionnels font partie de la seconde. Il est vrai aussi que les rythmes « maléfiques » sont ceux qui sont les plus diffusés. Mais ceci n’est pas une raison pour interdire les rythmes « bénéfiques ». Par ailleurs, depuis plus de 1400 ans de civilisation islamique, si les rythmes et la musique étaient interdits, cela se saurait : ce ne sont pas quelques internautes modernes qui vont nous resservir un islam imaginaire de science-fiction à partir de quelques banlieues européennes ou d’ailleurs.

Par ailleurs, la vision de l’orthodoxie ne doit pas être limitative et unilatérale à celle du peuple arabe. Même si la révélation islamique est arabe par la langue de la révélation et le milieu ethnique où elle est apparue, le monde de l’islam est universel et comporte des peuples et des races diverses : arabes, égyptiens, noirs, berbères, perses, iraniens, indiens, européens, turcs, chinois, slaves, russes, indonésiens,…



Chaque race ou peuple a son propre rythme, ses ancêtres (modalité subtile), ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts. Chaque race possède son propre secret : il ne faut pas nier cette réalité.

La sagesse de l’Islam traditionnel a été de trouver des solutions de compromis (en accord avec  la Loi divine  et l'ésotérisme islamique) avec des traditions pré-existantes. Par exemple, le maghreb a intégré, il y a mille ans de cela ou plus, les pratiques traditionnelles de manipulation des entités subtiles des peuples noirs et berbères par les confréries gnawas. Il s’agit certes de sciences inférieures mais qui restent traditionnelles.  Même les tribus arabes "salafistes" chantent et dansent (notamment la danse des sabres)La Sharî’ah est claire sur certains interdits comme le vin et toute boisson enivrante, le porc, etc. Il y a consensus sur ces questions dans toutes les écoles juridiques de l’Islam (dont les preuves sont aussi bien textuelles dans le Qur'ân et la Sunnah, que d'après les données subtiles et scientifiques). Les remises en cause de ces questions aujourd’hui viennent de « musulmans modernes» qui sont en fait en dehors de leur tradition et dont le but conscient ou inconscient est de vider la tradition spirituelle de se qui en fait une force contre la subversion satanique (cf. Meddeb et consorts).

D’un point de vue Sharî’ah, la question de la musique, et de la danse n’a jamais fait consensus. Certains juristes de certaines écoles prônent aujourd’hui l’interdit de tous les instruments de musique, mais d’autres sont plus « pondérés » car il n’y a aucune affirmation claire de cet interdit dans la tradition dans tous les cas, et il existe par contre de nombreux hadiths qui rendent licites la musique et la danse (certains types du moins), dans des conditions précises, et sans que cela ne pousse à l'extrême ou à la négligence des devoirs religieux, ou encore à la transgression de la Loi Divine.



De façon générale, sur certaines questions sur laquelle la Sharî’ah n’a pas statuée, il y a une attitude qui nous parait très sage, c’est celle de nombreux savants pieux. En conformité avec le hadîth : «Ne m’interrogez pas aussi longtemps que je vous laisse tranquille», ils affirment : "Toute chose sur laquelle la Sharî’ah garde le silence n’a pas d’autre statut que la licéité originelle (al-ibâha al-asliyya)".Un sheikh avait dit : "Dieu a fait de la divergence des questions légales une miséricorde pour Ses serviteurs et un élargissement (ittisâ’) de ce qu’Il leur a prescrit de faire pour témoigner leur adoration. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé et restreint, pour ceux qui les suivent, ce que la loi sacrée avait élargi en leur faveur. Ils disent à celui qui appartient à leur école, s’il est hanafite par exemple : « Ne va pas chercher une rukhsa – un adoucissement, une dispense – chez Shâfi’î au sujet de ce problème qui se pose à toi. » Et ainsi de suite pour chacun d’eux. Cela est une des plus graves calamités et des plus lourdes contraintes en matière de religion. Or Dieu dit qu’ « Il ne vous a rien imposé, dans la religion de difficile » (Cor.22 :78). La Loi a affirmé la validité du statut de celui qui fait un effort d’interprétation pour lui-même ou pour ceux qui le suivent. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé cet effort en prétendant que cela conduit à se jouer de la religion. C’est là de leur part le comble de l’ignorance !"
. (Sidi A.).

Concernant le hadith de la fin des temps rapporté dans le Sahîh Bukharî sur le fait que certains rendront le port de la soie (pour les hommes), les boissons alcoolisées et les outils de divertissement illicites, il concerne les instruments et autres outils de divertissement à usages illicites prohibés par le Prophète (saws), et non pas la musique traditionnelle en soi, qui existait à l'époque des compagnons puis des successeurs, et donc "bien avant" la fin des temps.

La musique traditionnelle (samâ') étant ici opposée à la musique profane (ghinâ). Ce hadith vise les pseudo-savants qui autoriseront toutes sortes de choses, aussi bien les boissons alcoolisées que les chansons sataniques ou d'autres choses blâmables et pourtant clairement interdites. Le Prophète (saws) ayant précisé le fait que la même catégorie d'individus autorisera les trois choses (ce qui est désormais chose faite chez les "modernistes"). Et il s'agit des hypocrites et des “modernistes”, ceux qui veulent totalement rompre avec la tradition prophétique par ignorance, orgueil, ou à cause des pressions modernes.

En effet, il ne s'agit pas d'instruments pour définir la licéité ou non de la musique. Mais, il s'agit surtout: de l'intention du musicien et de celui qui l'écoute, du sujet de la musique, du temps (le moment où cette musique est entrain d'être jouée) et de son contexte.

La musique peut être selon les cas : illicite, ou blâmable ou licite ou recommandée...

Si l'intention de celui qui joue la musique est de rappeler les gens Dieu ou répandre les bonnes valeurs ou de louer le Prophète paix et salut sur lui : dans ce cas quels que soient les instruments utilisés, cette musique ne peut être que recommandée sauf si elle est jouée au temps de la prière et empêche les gens d'accomplir un devoir religieux..

Si par contre le sujet de la musique et l'intention du musicien est de répandre le péché ou inciter à la désobéissance de Dieu : dans ce cas cette musique est illicite...

Si l'intention de celui qui écoute la musique est mauvaise et qu'il est incité au péché par exemple une musique jouée dans la mixité et qui déchaîne les passions : ceci est illicite.


Et il en va de même si le sujet de la musique est blâmable ou si elle est une perte de temps inutile...Son statut suivra la nuisance(mal) qu'elle améne.

Ceci rejoint le Hadîth du Prophète paix et salut sur lui : « les actes ne valent que par leurs intentions et chacun selon son intention... »

Il n' y a pas de verset ou de parole authentique de notre bien aimé Prophète paix et salut sur lui qui interdit la musique saine et propre...

Le verset suivant où est mentionné l'expression « lahwa al hadîth » : « Parmi les gens, il en est qui achètent (ou aiment beaucoup) la distraction des verbiages futiles afin d'égarer les autres de la voie de Dieu sans s'appuyer sur aucun savoir et afin de la prendre en dérision » (Sourate XXXI Luqmân, verset 6)

Fait allusion à la musique qui éloigne de Dieu et qui incite aux péchés, à la désobéissance de Dieu, et au mépris de la religion...Ibn 'Ajîba al-hasanî dans son "tafsîr al-bahr al-madîd" dit à propos de l'explication du terme lahwu al-hadîth cité dans le verset 6 de la Surate Luqmân: lahwu al-hadîth c'est ce qui détourne de Dieu que cela soit de la musique [illicite] ou autres. Si la musique (ou le chant) incite à l'invocation d'Allâh et amène l'esprit vers la présence d'Allâh (vers la guidance) : cela sera une bonne chose et une chose juste (haqq). Si cela provoque (nourrit) la passion de l'âme ce sera un mal (bâtil). Le Samâ' (chant spirituel) chez les connaissants spirituels (ascètes) est un pilier parmi les piliers dans leur méthode (éducative) avec trois conditions : le lieu, le temps et les frères. ...-fin du commentaire d'Ibn Ajiba-


Le Hadîth authentique où la mère des croyants 'Âïsha écoutait les éthiopiens danser et chanter le jour de la fête devant le Prophète lui-même (paix et salut sur lui) sans que celui-ci lui interdise cela ou interdise à ces chanteurs quoi que ce soit : est la meilleur preuve à ce propos...Le Prophète (paix et salut sur lui ) avait seulement demandé : « que disent -t-ils ? », les gens ont répondu : « Ils disent en chantant : Muhammad est un serviteur pieux... »

Les caravanes qui voyageaient pour le grand pèlerinage étaient toujours accompagnées de chanteurs pour rendre le voyage plus agréable, invoquer Dieu et louer Son Prophète : ce que l'on appelle : « Al hadw, al-hâdî »

Il en était de même dans les chemins pour les conquêtes pour encourager les fidèles. Ainsi, que dans les mariages et fêtes...



Conclusion :

Depuis les premières générations de musulmans, des compagnons, des pieux prédécesseurs (qui ont succédé aux compagnons) et des savants, ont légitimé certains instruments de musique, les chants pieux et les danses pieuses.

Parmi les références de cette permission, il y a le Qur'ân, les paroles du Prophète Muhammad (saw), les paroles de certains compagnons, l'observation et la compréhension par l'intelligence et la déduction des enseignements de l'islam.

Que ce soit la musique, le chant ou la danse, il ne s'agit pas de questions sur la 'aqida (doctrine), mais des questions de jurisprudence, avec des nuances et des conditions, donc la divergence est permise car le Qur'ân n'interdit pas cela en soi (mais seulement certaines utilisations illicites qui peuvent en être faites, dans leurs contenus et les occasions dans lesquelles elles se manifestent, comme lors de discours politiques propagandistes, incitant les gens à la mécréance ou au mal) et qu'il n'y a jamais eu de consensus clair sur la question (d'autant plus que des compagnons jouaient aussi certains instruments de musique, chantaient ou dansaient), et la Sunnah distingue clairement les rythmes maléfiques des rythmes bénéfiques, des dangers de certains instruments comme de l'inoffensivité d'autres instruments, des chants illicites des chants licites, de la danse impudique (illicite) et de la danse licite (pieuse), de même pour l'art et la poésie.


La musique peut être un outil de Satan comme elle peut être un outil de communication des bonnes valeurs de l'Islam ou pour l'éloge du Prophète (paix et salut sur lui)...Donc pour statuer sur la musique : il faut voir son contexte, son sujet, l'intention et la finalité derrière...

Il ne faut pas en abuser, ni que cela devienne une drogue ni un but en soi, ni qu'elle détourne le musulman de la prière, ni qu'elle incite aux péchés ou qu'elle soit dans une mixité qui éveille les désirs...



Finalement, la musique est un des moyens de communication, elle est un langage universel et peut être un message très fort et très subtil si les intentions sont bonnes et si ceux qui la pratiquent sont des invocateurs de Dieu dont le coeur n'est rempli que par la présence divine. Elle peut être même un moyen de se rapprocher de Dieu ou de communiquer l'Islam.



Wa Allâhu a'lam !
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Message  Invité Lun 12 Aoû - 19:35

Ghazali a écrit:Voici un texte relatant une position cohérente sur la musique selon l'islam
"Il est certain qu’il y a des rythmes “maléfiques” et des rythmes “bénéfiques”. Par exemple, les rythmes rock and-roll et autres métal font partie de la première catégorie, et les rythmes traditionnels font partie de la seconde. Il est vrai aussi que les rythmes « maléfiques » sont ceux qui sont les plus diffusés. Mais ceci n’est pas une raison pour interdire les rythmes « bénéfiques ». Par ailleurs, depuis plus de 1400 ans de civilisation islamique, si les rythmes et la musique étaient interdits, cela se saurait
Donc, pour résumer :

- tout ce qui élève l'âme, incite au bien, élève la pensée, est bien sûr "licite" : on peut citer par exemple la musique classique (il y a des compositions qui sont en effet sublimes par ce qu'elles nous inspirent), mais évidemment, il n'y a pas que cela.
- tout ce qui est futile, dégradant, incite aux mauvaises choses, est évidemment "illicite" : on peut y inclure certaines musiques de variété à "succès" dont la moralité laisse à désirer.

Un exemple de musique licite ;): https://www.youtube.com/watch?v=ixDYR1L_gGU

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Message  -Ren- Mer 11 Déc - 21:58

En Turquie, les autorités religieuses ont lancé une enquête sur un imam dont le hobby consiste à chanter dans un groupe de rock pendant son temps libre. Âgé de 42 ans, Ahmet Mushin Tozer officie comme imam et muezzin - en charge de l'appel à la prière - dans un petit village de tout juste 80 habitants dans le sud du pays, non loin de la station balnéaire d'Antalya. Plusieurs fois par semaine, après la dernière prière à la mosquée, il répète avec son groupe, Firock, composé d'un bassiste, d'un batteur et d'un guitariste, qu'il accompagne au chant.

En août dernier, leur concert dans la petite ville de Kas, la ville de naissance de l'imam, sur la côte méditerranéenne, a attiré des milliers de fans. Et aussitôt attiré l'attention aussi bien du public que de la hiérarchie religieuse sur l'histoire peu banale d'Ahmet Tuzer (...) Pour le principal intéressé, les deux ne sont pas contradictoires. Dans son premier album, sorti en novembre dernier, une chanson s'appelle d'ailleurs Mevlaya Gel, soit «Viens à Dieu» littéralement. «Je veux célébrer Dieu à chaque instant, a-t-il déclaré à l'agence de presse Anadolu. Je ne crois pas avoir causé le moindre dommage à mon institution», a-t-il ajouté en référence à l'enquête qui le vise (...)

A Pinarkoy, la ville où Firock a enregistré son pus beau succès, ils sont nombreux à ne pas comprendre pourquoi l'«imam rockeur» devrait abandonner sa carrière. «Il vit avec nous depuis un peu plus de deux ans, explique Yusuf Acar, un habitant du petit village où vit Ahmet, nous n'avons aucun problème» avec le fait d'avoir un imam musicien. Une position qui est loin de faire l'unanimité. Ahmet Tuzer affirme avoir reçu des centaines de lettres de menaces et de récriminations après son concert d'août (...)
http://www.fait-religieux.com/turquie-l-imam-rockeur-qui-agace-les-religieux

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Message  GILBERT-MICHEL Jeu 12 Déc - 7:59

Cebrâîl a écrit:
Ghazali a écrit:Voici un texte relatant une position cohérente sur la musique selon l'islam
"Il est certain qu’il y a des rythmes “maléfiques” et des rythmes “bénéfiques”. Par exemple, les rythmes rock and-roll et autres métal font partie de la première catégorie, et les rythmes traditionnels font partie de la seconde. Il est vrai aussi que les rythmes « maléfiques » sont ceux qui sont les plus diffusés. Mais ceci n’est pas une raison pour interdire les rythmes « bénéfiques ». Par ailleurs, depuis plus de 1400 ans de civilisation islamique, si les rythmes et la musique étaient interdits, cela se saurait
Donc, pour résumer :

- tout ce qui élève l'âme, incite au bien, élève la pensée, est bien sûr "licite" : on peut citer par exemple la musique classique (il y a des compositions qui sont en effet sublimes par ce qu'elles nous inspirent), mais évidemment, il n'y a pas que cela.
- tout ce qui est futile, dégradant, incite aux mauvaises choses, est évidemment "illicite" : on peut y inclure certaines musiques de variété à "succès" dont la moralité laisse à désirer.

Un exemple de musique licite ;): https://www.youtube.com/watch?v=ixDYR1L_gGU

Globalement on peut être d'accord avec cette "loi" des musulmans même sans être adepte de l'islam .

Par contre, "ils" oublient, cet aspect important qui est la joie (Joie qui n'est pas "réjouissances"!) qu'il nous appartient de trouver dans ce que notre "dimension terrestre" peut nous procurer .

C'est une erreur que, sous prétexte de vie "pure", certains aillent vers "le dessèchement" en se privant, comme on priverait un arbre de sa sève qui monte de la terre au travers de ses racines, en pensant que seul ce qui monte vers la lumière est "valide": ce n'est pas le cas, tout comme un arbre qui est coupé de ses racines au profit de son seul feuillage ou de ses fruits, va dépérir .


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Message  -Ren- Jeu 12 Déc - 13:00

GILBERT-MICHEL a écrit:C'est une erreur que, sous  prétexte de vie "pure", certains aillent vers "le dessèchement" en se privant, comme on priverait un arbre de sa sève qui monte de la terre au travers de ses racines
Je n'aurais su le dire aussi bien, merci :jap:

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Message  Idriss Jeu 12 Déc - 18:37

En Turquie, les autorités religieuses ont lancé une enquête sur un imam dont le hobby consiste à chanter dans un groupe de rock pendant son temps libre.



Ahmet Tuzer, l’imam rock’n’roll de Turquie
le 6. décembre 2013

http://oumma.com/201087/ahmet-tuzer-limam-rocknroll-de-turquie
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Message  gfalco Ven 31 Juil - 11:21

Les interprétations rigoristes découlent des exégèses de la Sunna (et quand je dis Sunna, je n'entend pas par la le mot arabe ni sa signification littérale, mais je désigne les livres de hadiths - aussi authentiques soient-ils, que l'on nomme ainsi) car du Qur'ân, on ne peut lire que cela :
«Et, parmi les hommes, il est (quelqu'un) qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d' Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant...» (Qur'ân 31, 6).

On ne pourrait donc lire le Qur'ân qu'avec un gentil monsieur qui nous l'explique à côté, pour bien nous faire comprendre que untel et untel ont décrété un beau jour qu'en fait, il ne s'agit pas de "plaisants discours", mais de chansons, voire de musiques? Cette position élitiste concerne toutes les religions et tous les cléricats, et ne m'inspire jamais rien de bon.

Ce n'est plus de l'interprétation, à ce niveau là, au risque de choquer, pour moi c'est de l'innovation.

L'interpréter par contre comme incluant certaines chansons qui contiennent de toute évidence des "plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie" fait sens à mes yeux incontestablement.

Parole de musicien!

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Message  -Ren- Ven 31 Juil - 13:59

gfalco a écrit:Parole de musicien!
Vous aussi ? :mm:

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Message  gfalco Ven 31 Juil - 14:49

-Ren- a écrit:
gfalco a écrit:Parole de musicien!
Vous aussi ? :mm:

Certainement cher confrère, pour le meilleur et souvent pour le pire ! :fff:

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Message  -Ren- Ven 31 Juil - 14:51

gfalco a écrit:Certainement cher confrère, pour le meilleur et souvent pour le pire ! :fff:
Quel répertoire pratiquez-vous ?

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Message  levergero78 Ven 31 Juil - 15:20

Un beau chant de Taizé, ma communauté préférée avec celle de l'Emmanuelle.


Bénissez le Seigneur
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Message  gfalco Ven 31 Juil - 15:32

Je pratique bien des répertoires différents de musique, plus souvent des musiques modernes dites "urbaines" où les valeurs moins matérialistes sont plus difficiles à conserver. Ma carrière a certainement pâti de l'incompatibilité de mes idéaux spirituels avec certains types de production, mais la liberté et l'éthique n'ont pas de prix ! Je suis également ingénieur du son, ce qui m'a amené à travailler sur tous types de productions (y compris cinématographiques ou radiophoniques).

Je pense malgré tout que nous nous écartons largement du sujet ici évoqué !


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Message  Yahia Lun 31 Aoû - 23:33

Petit bonsoir en passant.
:jap:
ET SI onen écoutait un peu de la musique ?



Voici donc le jazman Sud-Africain Abdullah Ibrahim, avec son morceau intitulé « Ishmael".
En l’écoutant mieux j’ai eu l’agréable surprise de constater que ses « lyrics », comme ont dit actuellement, commencent par l’entièreté de la « Fatiha » suivie d’autres paroles et invocations coraniques
Je ne résiste pas au plaisir de vous la citer intégralement , mais mes faibles connaissances ne me permettent pas de comprendre la suite, qui a quelque chose du genre d’une samâ’a souffie, si ce n’est à la fin quelques invocations deux genre: "لا إله إلا الله محمد رسول الله ", et les derniers mots "الله أكبر ", que je me fais également un malin plaisir à citer intégralement. Donc si un de vous supporte à la fois le Jazz et le Coran, il pourrait avoir la gentillesse de m’identifier ce qu’il y a entre le début et la fin.
بِسْمِ اللّهِ الرَّحْمـَنِ الرَّحِيمِ
الْحَمْدُ للّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ
الرَّحْمـنِ الرَّحِيمِ
مَـالِكِ يَوْمِ الدِّينِ
إِيَّاك نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ
اهدِنَــــا الصِّرَاطَ المُستَقِيمَ
صِرَاطَ الَّذِينَ أَنعَمتَ عَلَيهِمْ غَيرِ المَغضُوبِ عَلَيهِمْ وَلاَ الضَّالِّينَ

(Cor. 1 1-7)

Bonne écoute !
Yahia
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Musique et Religion - Page 4 Empty Re: Musique et Religion

Message  Idriss Mar 1 Sep - 20:26

Oui très belle version que j'ai entendu un jour sur France culture...Donc j'ai cherché les références dans le site de France culture...Et j'ai commandé l'album ...Et dans l'édition européen de l'album c'est pas cette version du titre "Ishmael" qui est rendu, mais une version nettement plus sobre! Après m’être renseigné j'ai cru comprendre que cette version ce trouve dans l'édition pour l’Amérique du nord!
Si Musashi qui doit se trouver au Canada je crois pouvais le confirmer!

Enfin merci a Yahia d'avoir déniché la perle rare ...
Si non tous l'album est très bon ! Je recommande !
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Message  Idriss Sam 3 Oct - 11:21

Vous vous souvenez sans doute de TANIA KASSIS et de son Ave Islamo-Chrétien qui a eu un certain succès et fait grincer quelques dents!

TANIA KASSIS:


Yuliana, chanteuse Russe de passage à Paris en 2014 tombe par hasard sur cette chanson à la radio et décide en rentrant chez elle à Krasnodar en Russie de la produire. Sur internet elle fait la connaissance d'un rappeur de confession israëlite: Rodjo, et d'un rappeur de confession musulmane, VSteh et leur demande de s'associer à elle pour interpréter cette chanson et ainsi prouver que trois artistes de confessions différentes pouvaient parfaitement s'entendre dès lors qu'il s'agit de véhiculer un message de paix.

Pour l'anecdote, les artistes se sont enregistrés et filmés chacun dans leur pays, et ne se sont donc jamais rencontrés !
Ce clip était initialement destiné à présenter les trois artistes aux maisons de disques mais malheureusement, aucune d'entre elles n'a souhaité commercialiser cette chanson ! Dommage... Il a donc été décidé de la diffuser sur facebook et youtube telle quelle et ainsi la faire découvrir au plus grand nombre...



C'est un peu kitch , mais si cela peu toucher simplement le cœur des gens simples...Il y a des arguments d'une simplicités et d'une bêtise consternante qui divisent et dressent les uns contre les autre les communautés qu'il n' y a pas de raison de se refuser les antidotes mêmes les plus sucrés , les plus primaires...
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Message  Idriss Jeu 13 Jan - 22:25


La musicothérapie dans la sagesse soufie du sous-
continent indien,
par Shuaib Mushtaq (conférence illustrée de
moments musicaux).

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Message  -Ren- Jeu 24 Fév - 12:02

Merci pour ce partage !
(que j'apprécie d'autant plus que mon épouse est actuellement en formation pour devenir art-thérapeute ;) )

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Message  Jans Ven 25 Fév - 9:29

Aimerez-vous autant que moi ?
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Message  Jans Ven 25 Fév - 9:37

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Message  Idriss Mer 31 Jan - 22:07

DenisLouis a écrit:Je reviens sur la récitation du Coran, pour certains, utiliser les "maqâmât", les modes musicaux,  est interdit parce que c'est assimilé à de la musique, d'autres au contraire parce qu'ils ont une éducation musicale les utilisent sciemment.
Deux mots sont utilisés pour la récitation, tajweed, embellissement et tartîl, seul ce dernier terme est coranique, il ne s'agirait donc ni d'une mélodie, ni d'une lecture à voix haute comme pourrait le faire un orateur (cependant dans le cadre d'un enseignement ou d'une argumentation, les versets sont alors psalmodiés ou  exprimés sans effet particulier).
Je me demande si tout le monde ne fait pas de la musique comme M. Jourdain fait de la prose sans le savoir, sauf qu'il y a une gradation entre le discours plat et neutre, le discours oratoire avec effets plus ou moins prononcés, plus ou moins émotionnels,  la psalmodie, la cantillation, le chant modal style grégorien, maqâmât ou ragas,  la mélodie...






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Message  Idriss Mer 31 Jan - 22:25

Idriss a écrit:
DenisLouis a écrit:Je reviens sur la récitation du Coran, pour certains, utiliser les "maqâmât", les modes musicaux,  est interdit parce que c'est assimilé à de la musique, d'autres au contraire parce qu'ils ont une éducation musicale les utilisent sciemment.
Deux mots sont utilisés pour la récitation, tajweed, embellissement et tartîl, seul ce dernier terme est coranique, il ne s'agirait donc ni d'une mélodie, ni d'une lecture à voix haute comme pourrait le faire un orateur (cependant dans le cadre d'un enseignement ou d'une argumentation, les versets sont alors psalmodiés ou  exprimés sans effet particulier).
Je me demande si tout le monde ne fait pas de la musique comme M. Jourdain fait de la prose sans le savoir, sauf qu'il y a une gradation entre le discours plat et neutre, le discours oratoire avec effets plus ou moins prononcés, plus ou moins émotionnels,  la psalmodie, la cantillation, le chant modal style grégorien, maqâmât ou ragas,  la mélodie...

On a pris l'habitude d'entendre le Coran sur un mode oriental ( Machrek)  avec des concours de récitation ...C'est très beau et très "musicale" ...il y a de l'esthétisme  , c'est séduisant ...


Il y a aussi un mode occidental (Maghreb ) plus rustique , moins musical  mais de mon point de vu plus "hypnotique "  ! L'émotion engendrée , l'énergie est différente

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Message  Jans Mer 31 Jan - 22:56

Il est regrettable que trop peu de chrétiens connaissent l’immense beauté, l’ineffable élévation que permet le grégorien, une réserve extraordinaire de trésors de mélodies et de spiritualité. Avant d’aller voir ailleurs, apprenez les trésors de chez nous! Votre musique musulmane ne me parle pas.
Il y a aussi de grandes beautés dans les cantiques protestants, authentiques, profonds et souvent d’une spiritualité universelle. Le catholicisme a quelques beautés et une quantité invraisemblable de cantiques français d‘un kitsch absolu, un mauvais goût sucré, saint sulpicien qui domine le XIXE siècle, une religion efféminée et puérile, et doloriste en plus. Le XXe siècle avancé tourne plutôt vers l’espérance et la joie, la confiance, surtout après Vatican 2 ; mais on tombe alors dans le travers d’une vision où l’homme n‘est qu‘un enfant pécheur, qui demande le pardon 4 fois par messe mais hélas se comporte souvent comme un loup durant la semaine… tout ce que j’ai vécu.
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Message  DenisLouis Jeu 1 Fév - 8:56

Ben elle est pas spécialement musulmane, ce sont les modes orientaux et ils sont pour certains communs avec les modes grégoriens, d'ailleurs si vous écoutez la soeur Marie Keyrouz qui chante en arabe des chants chrétiens vous aurez du mal à différencier.

"Au carrefour des religions, Sœur Marie chante et enseigne les musiques sacrées traditionnelles de l’Orient chrétien (Maronite, Byzantine, Melkite). Elle développe aussi une interprétation et un enseignement nés de recherches sur les traditions anciennes du chant liturgique occidental (ambrosien - ou milanais - et grégorien). Elle aborde également le répertoire sacré classique (Bach, Haendel, Mozart…)." Wiki

Les chants soufis pakistanais ou indiens  relèvent d'une autre approche, mais chaque peuple a son oreille et peut trouver discordant ce qu'un autre va trouver beau.

La langue employée (latin, arabe, slavon etc) a des conséquences sur le chant, notamment pour la rythmique, mais on peut chanter en arabe sur un mode grégorien, latin et arabe comme d'autres langues ont la particularité d'alternance de syllabes longues et de syllabes courtes, ce qui a une influence sur la métrique, la poésie et donc sur le chant, alors qu'en français, même si les effets rythmiques ne sont pas impossibles "les sanglots longs...", toutes les syllabes ont pratiquement la même longueur.

Très subjectivement j'ai du mal à apprécier la psalmodie de certains arabes, voix geignarde et nasalisée,  mais je pense que cela doit provenir de l'appareil vocal lui-même influencé par les conditions climatiques, (on n'imagine pas trop un son de type chanteur d'opéra, que je n'aime d'ailleurs pas plus, je le trouve forcé mais un musicien m'avait dit que non).

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Message  Jans Jeu 1 Fév - 10:10

si vous écoutez la soeur Marie Keyrouz qui chante en arabe des chants chrétiens vous aurez du mal à différencier.
Vous avez déjà chanté du grégorien ? moi il a bercé toute ma jeunesse. Je ne vous parle pas d'écouter !!
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Message  -Ren- Jeu 1 Fév - 10:13

DenisLouis a écrit:Très subjectivement j'ai du mal à apprécier la psalmodie de certains arabes, voix geignarde et nasalisée,  mais je pense que cela doit provenir de l'appareil vocal lui-même influencé par les conditions climatiques,   (on n'imagine pas trop un son de type chanteur d'opéra, que je n'aime d'ailleurs pas plus, je le trouve forcé mais un musicien m'avait dit que non).
Et puis, l'esthétique, c'est très culturel. Bien des gens n'aiment pas la façon traditionnelle de chanter par chez moi, car trop différente de l'esthétique "lissée" occidentale.

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